Éloignez naturellement les araignées : 5 gestes simples pour une maison sans panique

septembre 29, 2025
Rédigé par cassy

Moi, c'est Cassy ! Ancienne citadine, j'ai fait du Croisic mon port d'attache. Je partage mes secrets pour y investir sereinement ou y séjourner.

L’automne arrive, et soudain, des araignées apparaissent dans nos couloirs, la salle de bain et aux coins du plafond. Hasard ou invasion organisée ? Spoiler : c’est surtout une question de saison et de comportement.

Dans cet article, nous expliquons pourquoi ces araignées deviennent plus visibles, quelles espèces vous croisez le plus souvent et comment les éloigner naturellement, sans produits agressifs et sans panique.

Ce qui change quand les températures chutent

La quête amoureuse des mâles

En fin d’été et au début de l’automne, les mâles quittent leurs cachettes pour chercher des femelles. C’est la période de reproduction chez de nombreuses espèces, ce qui explique l’impression d’un « boom » arachnéen. Les femelles, souvent sédentaires, restent près de leurs toiles, tandis que les mâles se déplacent davantage.

Résultat : on les remarque plus, notamment sur les murs ou au sol.

Pourquoi on les repère davantage

La météo joue un rôle important. Nos maisons offrent de la chaleur, des abris et parfois des proies attirées par la lumière. Les araignées ne s’installent pas chez nous par plaisir : elles suivent des opportunités.

Ajoutez à cela que nous passons plus de temps à l’intérieur à l’automne, et notre vigilance augmente — tout comme notre perception.

Un phénomène naturel, pas une « invasion »

Parler d’« invasion » est trompeur. Il s’agit d’un cycle naturel lié à la reproduction et à l’écologie des espèces qui fréquentent nos logements. La plupart des araignées rencontrées sont inoffensives et préfèrent éviter le contact.

Quelles espèces rencontre-t-on à l’intérieur ?

Pholque phalangide, acrobate des plafonds

Fin et longiligne, avec ses pattes interminables, le pholque phalangide occupe volontiers les coins des plafonds et les pièces calmes. Il tisse des toiles irrégulières et reste discret. On le confond parfois avec une « daddy long-legs » — mais ici, il s’agit bien d’une araignée, pas d’un opilion.

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Tégénaire des maisons, sprinteuse timide

Brune, rapide et plutôt imposante, la tégénaire aime les recoins secs et sombres (caves, débarras, plinthes). Elle fuit si on l’approche. On la remarque davantage à l’automne lorsque les mâles se déplacent pour trouver des femelles.

Zoropse tachetée, nouvelle voisine

La zoropse (souvent Zoropsis spinimana) s’est implantée dans certaines régions. Tachetée et de taille moyenne, elle se promène volontiers sur les murs. Elle n’est pas agressive et participe au contrôle naturel des insectes à l’intérieur.

Comment éloigner les araignées sans leur nuire

Sceller et ranger : les gestes de base ✅

La meilleure stratégie consiste en de la prévention. Quelques actions simples :

  • Calfeutrez les fissures, joints de fenêtres et passages de câbles.
  • Installez des moustiquaires aux ouvertures si possible.
  • Réduisez le désordre dans les pièces peu utilisées et les zones de rangement : moins d’abris, moins d’installations durables.

Gérer la lumière et les proies

La lumière extérieure attire des insectes volants… qui attirent à leur tour les araignées.

  • Éteignez les éclairages inutiles le soir.
  • Privilégiez des ampoules moins attractives pour les insectes.
  • Fermez les rideaux le soir et gardez les surfaces propres.
  • Videz régulièrement les poubelles et limitez les sources d’humidité.

Habitudes quotidiennes utiles

  • Aérez régulièrement et passez l’aspirateur dans les coins et sous les meubles.
  • Secouez les textiles stockés et rangez correctement les vêtements.
  • Enlever régulièrement les toiles dans les zones de passage réduit l’installation.

Répulsifs naturels : qu’est-ce qui fonctionne vraiment ?

Feuilles de tomates et écorces d’agrumes

Ces remèdes maison sont populaires. Les feuilles de tomates dégagent une odeur végétale que certains trouvent dissuasive, et les écorces d’agrumes libèrent des composés aromatiques. Leur efficacité est variable et souvent temporaire : l’odeur s’estompe vite, surtout dans les pièces ventilées.

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À tester en complément, sans attendre un résultat durable.

Vicks VapoRub : prudence

Vicks VapoRub contient du camphre, du menthol et de l’eucalyptus, des composés odorants qui peuvent déranger les araignées. Le problème, c’est la sécurité : ce produit n’est pas prévu pour repousser les insectes et certains composants peuvent être dangereux pour les enfants ou les animaux s’ils sont ingérés ou manipulés. Si vous testez, laissez-le éloigné des zones de contact et n’en appliquez qu’une très petite quantité — ou abstenez-vous.

Ce que disent les experts et le bon sens ❌

Aucun remède miracle ne remplace la prévention. Les répulsifs naturels ont parfois un effet local et de courte durée. L’approche la plus fiable reste d’agir sur les accès, la lumière et les sources de proies.

Si une araignée est ponctuelle, ouvrez une fenêtre pour créer un courant d’air qui facilite sa sortie, ou laissez-la tranquille si elle ne gêne pas.

Et si on apprenait à cohabiter ?

Un allié discret contre les insectes

Les araignées capturent des mouches, moustiques, moucherons et parfois de petits papillons de nuit. Elles rendent un service écologique gratuit à la maison. En tolérant celles qui restent dans des zones peu fréquentées, on limite certaines nuisances.

Déplacer plutôt qu’éliminer

Si une araignée vous dérange, mieux vaut la déplacer à l’extérieur que la tuer. Elle retrouvera vite un abri et continuera son rôle local. Évitez les sprays agressifs, inutiles dans un intérieur bien entretenu et potentiellement irritants pour nous et nos animaux.

Changer notre regard

Comprendre leur comportement réduit la peur. À l’automne, ce qui ressemble à une invasion correspond souvent à la période la plus active des mâles en quête d’une partenaire. Observer, identifier, prévenir et cohabiter : c’est une approche plus sereine, plus écologique et plus efficace sur la durée.

Les araignées ne prennent pas nos maisons, elles profitent d’une saison propice et de nos lumières généreuses. En agissant sur les accès, le rangement et l’attraction des proies, on peut les éloigner naturellement sans nuire à leur rôle utile. Et si, cet automne, on transformait la surprise en curiosité : quelle espèce se cache chez vous, et quelle petite action allez-vous essayer aujourd’hui pour une cohabitation plus apaisée ?

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